Le centre-ville de Saint-Brieuc serre la vis à l’approche des fêtes. Depuis le 9 décembre 2025, un arrêté municipal interdit la circulation de plusieurs EDPM dans la zone piétonne. La mesure vise surtout les trottinettes électriques, jugées trop rapides parmi les passants. L’objectif reste simple. Protéger les piétons, sans bloquer l’accès aux commerces. La mairie dit répondre à une fréquentation accrue des rues piétonnes.
Les trottinettes électriques bannies aux heures d’affluence
L’arrêté a été signé le 8 décembre 2025 par le maire, Hervé Guihard. Selon ouest-france.fr, il s’applique dès le mardi 9 décembre 2025. Il court jusqu’au samedi 7 février 2026. La règle vaut chaque jour, de 10 h à 19 h, dans la zone piétonne du centre-ville.
Le texte vise effectivement les engins de déplacement personnel motorisés, ou EDPM. Sont cités les hoverboards, les monoroues électriques et les gyropodes. Les trottinettes électriques restent au cœur du problème. La mairie évoque leur nombre en hausse et des situations dangereuses. Sur la chaussée, ces engins peuvent aller jusqu’à 25 km/h.
Dans ces rues, ces engins sont soumis au Code de la route. Ils doivent normalement avancer au pas en zone piétonne. Or la ville dit avoir observé des vitesses excessives. Elle pointe aussi des attitudes imprudentes, au plus près des piétons. Le risque concerne les utilisateurs et les passants.
Pourquoi la mairie parle de trottinettes et de sécurité ?
Sur le terrain, la décision reçoit un accueil favorable chez plusieurs habitants. Une cliente, chariot de courses à la main, salue l’interdiction un mercredi de marché. « Certains roulent très vite. C’est bien de les interdire », confie-t-elle. Elle évoque aussi un apaisement pour ceux qui marchent.
L’arrêté insiste sur la période visée. « À l’approche des fêtes, la fréquentation des rues piétonnes augmente », écrit Hervé Guihard. Les achats et les animations multiplient les flux. La mairie veut limiter les frôlements et les manœuvres rapides. Les trottinettes sont perçues comme les plus visibles.
Le cadre prévoit une tolérance pour traverser. L’engin peut passer seulement s’il est poussé. En clair, l’utilisateur doit circuler pied à terre. Les cyclistes et les usagers de modèles sans moteur restent autorisés. Ils doivent toutefois avancer au pas dans ces secteurs. L’espace reste partagé, mais sous des règles strictes.
Accidents, règles et suites possibles de la mesure
La municipalité rappelle aussi la sanction prévue en cas d’infraction. Le non-respect de l’interdiction expose à une amende de 35 €. Le rappel vaut pour la zone piétonne dans son ensemble. Sont notamment concernées la place du Guesclin, la place Saint-Guillaume et la rue Saint-Guillaume.
La décision se lit aussi à la lumière des accidents récents. Les engins peuvent se faufiler et surprendre. Le texte évoque des accidents graves en hausse. L’ONISR compte 158 accidents en 2019. Il en recense 833 en 2024, soit cinq fois plus. Les trottinettes sont au cœur de ces statistiques.
Un exemple récent est cité pour illustrer le risque. En octobre, une femme d’une quarantaine d’années a été légèrement blessée. Aussi, un homme de 53 ans est décédé dans une collision. La mairie présente donc son arrêté comme expérimental. Elle dit pouvoir le rendre durable si le bilan le justifie.
Une période d’essai qui pourrait changer les habitudes
D’ici le 7 février 2026, les contrôles et les réactions seront scrutés. Ainsi, la ville attend un climat plus serein dans les rues piétonnes. Les usagers devront adapter leurs trajets et leurs horaires. Effectivement, la période des fêtes et des soldes servira de test grandeur nature. Si l’essai convainc, alors une décision de pérennisation pourrait suivre. Pour beaucoup, l’encadrement des trottinettes marque un tournant local.






