«Je suis patriote, mais clairement pas nationaliste» : le combattant français Benoît Saint Denis conteste la récupération politique de son image

Benoît Saint Denis

Samedi soir, sur le plateau de «Quelle époque !» sur France 2, Benoît Saint Denis répond aux lectures politiques qui l’accompagnent. Le combattant de MMA dit subir des raccourcis, surtout sur les réseaux sociaux. Il revendique l’amour des siens, sans se laisser enfermer. Mais aussi, il insiste sur un point simple. Il ne se dit pas engagé, il veut clarifier sa position.

Benoît Saint Denis recadre sa posture publique

Invité de l’émission, Benoît Saint Denis tranche entre patriotisme et nationalisme, raconte lefigaro.fr. « Je suis patriote… mais je ne suis clairement pas nationaliste », dit-il. Il ajoute qu’il n’est «pas politisé». Il parle d’une « image assez guerrière » et répond calmement, sans détour. Son propos vise la nuance.

Cette perception s’appuie sur son passé dans les forces spéciales. Il reconnaît que ce parcours façonne un récit martial. Son surnom « BSD » circule déjà largement. Il est aussi appelé « God of War ». Il sait que cela marque les esprits. Pour lui, ces codes ne doivent pas devenir un drapeau.

Le sportif dit surtout refuser les étiquettes. Il estime que certains « traits de caractère » servent d’accroche. Il vise des mouvements d’extrême droite. Selon lui, ils cherchent à fixer une identité politique. Il veut rester maître de son image. Benoît Saint Denis refuse que cela lui colle à la peau.

Benoît Saint Denis et la récupération dénoncée en 2023

Sur le plateau, il évoque des usages qu’il juge injustes. Il parle d’images détournées et de messages relayés sans accord. Il décrit un emballement rapide, renforcé par les plateformes. La séquence télévisée sert de mise au point. Il rappelle qu’il ne se place pas dans un camp.

Cette question n’est pas nouvelle dans son entourage. En 2023, dans Libération, sa compagne Laura Saint Denis a dénoncé une utilisation « frauduleuse et non autorisée » de son image. Ses mots répondaient à une initiative d’Argos. Le groupe est présenté comme ultra-droite. La prise de position visait surtout l’usage du visage.

Le collectif avait organisé un jeu-concours sur ses réseaux sociaux. L’opération accompagnait une victoire du Français face à Matt Frevola. Le succès est intervenu lors de l’UFC 295. L’événement se tenait au Madison Square Garden, à New York. Benoît Saint Denis devient alors un symbole disputé.

L’affaire et l’image des sportifs

Le message d’Argos allait plus loin qu’un simple clin d’œil. Le texte opposait une jeunesse française jugée trop confortable à des valeurs de combat. Il écrivait que le combattant incarne « combativité, loyauté et force ». L’intention semblait nette. Il s’agissait d’associer une figure connue à un récit.

À l’antenne, le principal intéressé rappelle ses limites. Benoît Saint Denis accepte qu’on lui prête un style viril. Mais, il conteste l’idée qu’un tempérament suffise à justifier un alignement. Il dit se reconnaître dans une exigence personnelle. Il refuse l’appropriation et cherche à reprendre la main.

Cette mise au point interroge aussi le rôle des réseaux sociaux. Ils accélèrent les récupérations et brouillent la nuance. Un surnom, une vidéo, une phrase, et le récit change. Pour les sportifs, la frontière devient fragile. L’épisode illustre un rapport de force entre visibilité et contrôle, dans l’espace public.

Les suites possibles d’une parole posée et assumée

Cette prise de parole peut relancer le débat sur l’usage politique des figures sportives. Elle pose la question du consentement, quand une image circule sans accord. Les interprétations vont continuer, surtout en ligne. L’entourage surveillera les détournements. Benoît Saint Denis veut que sa trajectoire sportive reste le repère. Le débat dépasse le sport et rappelle la valeur d’une parole maîtrisée.

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