Pourquoi les appels masqués seront plus nombreux à compter du 1er janvier

appels masqués

À compter du 1ᵉʳ janvier, les destinataires verront plus souvent un numéro masqué s’afficher sur leur écran. Les appels masqués ne refléteront plus seulement un choix de l’appelant. Le changement vise aussi des situations où l’origine du numéro n’est pas confirmée. L’indication devient donc un repère d’incertitude pour l’utilisateur. L’objectif affiché reste de limiter les usurpations, sans bloquer les appels.

Pourquoi les appels masqués s’affichent lorsque l’authentification échoue

L’Arcep demande aux opérateurs d’afficher un numéro masqué en cas de doute sur l’authentification. À partir du 1ᵉʳ janvier, cet affichage ne dépendra plus uniquement d’un paramétrage volontaire. Les appels masqués pourront aussi refléter une vérification incomplète. Selon lefigaro.fr, la règle figure dans une décision rendue publique mardi 2 décembre.

La mesure concerne tous les cas où l’authentification ne peut pas être assurée pour des raisons techniques. Elle couvre aussi les appels passés depuis l’étranger avec un numéro français non authentifié. Quand le réseau ne valide pas le numéro, l’affichage en clair n’est pas garanti. L’opérateur bascule alors vers le masquage.

Le régulateur résume le nouveau sens du signal. « Le numéro masqué signifiera […] que le numéro d’appelant n’a pas pu être authentifié », précise l’Arcep. Le même affichage continuera de traduire une volonté de discrétion. Pour le destinataire, l’indication devient moins directe. Elle impose une lecture plus prudente.

Comment les appels masqués changent la confiance ?

Derrière ce changement, l’Arcep vise les attaques par usurpation d’identité, souvent appelées « spoofing ». Elles consistent à utiliser frauduleusement un numéro existant. L’appel prend alors l’apparence d’une ligne légitime, ce qui facilite la tromperie. Le destinataire peut croire parler à la bonne personne. Le régulateur veut réduire ces tentatives d’escroquerie.

Dans la plupart des cas, les opérateurs disposent de moyens pour vérifier l’authenticité des numéros. Néanmoins, certaines configurations rendent cette vérification impossible. Le régulateur veut que le doute soit visible, plutôt que silencieux. L’affichage devient un outil de signalement pour l’usager.

Pour l’utilisateur, les appels masqués deviennent un signe d’incertitude, pas une preuve de fraude. Ils indiquent qu’une authentification n’a pas abouti, parfois pour une raison technique. Cette nuance évite de confondre masquage volontaire et contrôle incomplet. Le signal laisse au destinataire le temps d’évaluer. À l’usage, l’écran pourra afficher un appel non identifié.

Signalements et limites techniques déjà observés

Depuis octobre 2024, les opérateurs ont l’obligation de s’assurer que les numéros affichés sont authentifiés. Cette exigence vise à rendre l’identifiant plus fiable pour le destinataire. Elle encadre aussi la lutte contre les usurpations de numéros. Le dispositif reste soumis à des contraintes techniques. Malgré ce cadre, l’Arcep constate encore des failles possibles.

L’autorité indique avoir reçu, depuis janvier 2025, près de 18 000 signalements d’usurpation de numéros. Elle juge ces signalements nombreux. Ils montrent que des fraudeurs usurpent encore « aléatoirement des numéros », notamment mobiles. Le régulateur s’appuie sur ces retours pour ajuster l’affichage.

L’Arcep cite aussi les appels passés avec un numéro français non authentifié depuis l’étranger. Dans ces cas, l’opérateur ne peut pas garantir l’origine du numéro présenté. L’affichage en appels masqués devient alors une réponse technique, visible pour le destinataire. Il signale une incertitude, sans conclure sur l’intention de l’appelant.

Ce que ce nouveau signal impose au quotidien

À compter du 1ᵉʳ janvier, voir un numéro masqué ne dira plus toujours la même chose. Le signal pourra refléter un choix, ou une authentification impossible. Ce repère doit aider à décider, sans extrapoler. Face à un appel inattendu, mieux vaut rester prudent avant de répondre. Les appels masqués ne prouvent rien seuls, mais ils invitent à vérifier avant de faire confiance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut