Le rappel qui s’annonce n’a rien d’un message frauduleux. Il peut pourtant peser lourd sur vos économies. À partir de 2026, des millions de clients verront leur plan d’épargne logement arriver en fin de course. Beaucoup ne se souviennent plus des règles fixées lors de l’ouverture du contrat. Les banques enverront alors des notifications pour annoncer la clôture automatique et demander quoi faire de ces sommes.
Des plans d’épargne en fin de vie et un calendrier déjà fixé
Selon presse-citron.net, les plans ouverts à partir de mars 2011 ne sont pas éternels. Leur durée maximale a été fixée à quinze ans. Beaucoup de titulaires ignoraient cette limite au moment de la signature de leur plan d’épargne logement. Ensuite, ils n’y ont plus vraiment pensé.
Passé ce délai, les banques doivent mettre fin au contrat. Un grand nombre de comptes atteindront leur date limite à partir de la fin mars 2026. Les clients recevront alors des courriers adressés individuellement par leur établissement. Ces messages répondent à une obligation réglementaire. Ils ne relèvent ni d’une initiative commerciale agressive ni d’une tentative d’escroquerie.
Selon l’observatoire de la Banque de France, environ trente six pour cent des plans seraient concernés. Cette estimation porte sur la période allant de 2026 à 2030. L’encours total associé à ces contrats est estimé à quatre vingt treize milliards d’euros. Ce volume illustre l’ampleur du mouvement à venir. Il montre aussi la nécessité d’anticiper la fin programmée de chaque contrat.
Épargne réglementée, fermeture automatique et décisions à prendre rapidement
La clôture automatique de ces contrats ne fait pas disparaître l’argent. Elle modifie la manière dont il est rémunéré. Elle change aussi le compte où il sera placé si le client ne se manifeste pas. Le message de la banque signale surtout qu’un choix doit désormais être effectué par le titulaire.
En l’absence d’instructions, les établissements redirigent généralement les sommes vers un livret bancaire classique. Ce support est souvent rémunéré à un taux plus faible que celui de l’ancienne épargne. Le client se retrouve avec un placement liquide mais moins performant. Il aurait parfois organisé autrement ce capital s’il avait répondu à temps.
Les titulaires peuvent cependant reprendre la main en utilisant ce capital pour un projet immobilier. Ils peuvent aussi le répartir entre livrets réglementés, comptes à terme et autres placements adaptés à leur situation. Un conseiller peut ensuite aider à choisir la combinaison la plus cohérente avec leurs objectifs et leurs horizons.
Baisse des rendements, rôle des livrets et arbitrages pour les ménages
Le contexte général n’est pas forcément favorable aux petits épargnants. Les rémunérations les plus visibles ont reculé. Elles avaient pourtant soutenu le pouvoir d’achat pendant la période de hausse des prix. Les décisions récentes sur les taux administrés réduisent en effet la rémunération de placements longtemps considérés comme intouchables.
Le taux du livret le plus utilisé était de trois pour cent en 2023 et en 2024. Depuis l’été 2025, il tourne autour de un virgule sept pour cent. Cette baisse suit la recommandation du gouverneur de la Banque de France. Le gouvernement pouvait décider d’un coup de pouce, mais il ne l’a pas retenu.
Ce rendement moindre peut faire perdre plusieurs centaines d’euros par an aux détenteurs les plus aisés. Il reste toutefois légèrement supérieur à l’inflation actuelle. Il garde donc sa place comme réserve d’épargne de précaution. Pour le surplus, il devient raisonnable d’envisager d’autres supports mieux adaptés à un horizon plus long.
Pourquoi rester attentif aux messages de sa banque dans les prochaines années
Les notifications qui arriveront à partir de 2026 ne relèvent donc pas d’une escroquerie. Elles s’inscrivent dans un mécanisme prévu de longue date qui oblige chacun à revoir son épargne. Répondre à son conseiller permet de garder la main sur l’usage de ce capital. Cela aide aussi à choisir la solution la plus cohérente avec ses projets et sa tolérance au risque. Un échange rapide permet ainsi d’éviter que la décision ne soit subie.






